j’écris pas plus pas pour ne sais plus a su plus j’écris
pour parce que ne plus j’écris parce que pas alors plus j’écris alors que j’arrive
pas
j’ai trop écrit pour
j’ai écrit dans le but de
alors j’arrive plus sans
mais alors écrire avec et sans c’est pas pareil ?
est-ce qu’il y a vraiment des écrire pour oui est-ce qu’alors
il y a des écrire avec
et aussi est-ce qu’il y a des écrire sans parce que
franchement c’est dur de savoir est-ce qu’il y a des écrire sans
est-ce que l’intention est au cœur
parce que là par exemple ben la par exemple je croyais qu’il
n’y avait pas de avec
ou alors l’avec était juste de réussir à écrire quelque
chose, là, à vingt-deux heures cinquante et un
peut-être que l’avec est arrivé en cours comme ça
quand je dis j’écris je le provoque je le convoque
j’annihile le sans
est-ce que seulement il y a eu un sans
c’est quoi l’inintentionnel
y-a-t’il des limites à ça genre des degrés des frontières
est-ce que ça se définit
est-ce que ouvrir la page word c’est déjà ça
est-ce que avoir fermé ma fenêtre de musique sur youtube c’était
déjà augure
ça voulait dire ?
y-a-t’il eu un sens dans dire j’écris
et là quand je réfléchis à la suite quand je réfléchis à la
fin
il y a quoi
dans cette recherche du sens à l’intérieur de cette
recherche de pulsation
ou alors le contraire honnêtement je ne sais pas trop
j’ai du mal à voir comment ça s’imbrique tout de suite-là
alors quoi ça devient du formalisme, enfin, ça peut
mais je sais que ça ne pourra jamais, mais je sais que le
langage ne pourra jamais être formaliste
avec tout ce sens collé aux signes
on peut s’intéresser à la plastique du mot mais pas se
départir de la sémantique qui s’accroche
tu peux même utiliser les onomatopées, tu peux même inventer ton propre langage - parce que
je n’y crois pas trop -
tu peux même utiliser des sons de gorge des sons de rue des
sons de rien
tu ne pourras pas éviter, tu ne pourras pas fabriquer de
toutes pièces, tu ne pourras pas faire dire ce que tu désires à cela, tu ne
pourras pas vider et ne garder que la coquille que le caractère qui fait signe
- déjà
tu es peut-être arrivé trop tard, tant qu’il y ait eu un
départ
tu aurais voulu arriver plus tôt
mais ce n’est pas ce que tu peux désirer maintenant, aujourd’hui
tu dois faire avec ou faire semblant d’ignorer – mentir
tu peux faire ce que tu veux tu peux faire tout ce que tu
veux il faut que tu le saches
tu dois savoir en faisant que dans ton dos il y a la langue,
que l’histoire est passée par ce chemin obstrué d’une sorte d’espace noir
indéfinissable que toi tu dois dégager – elle nous devance mais n’écrit rien
mais regarde comme c’est moche
ce que j’écris regarde comme c’est laid surtout l’avant-dernier
vers là ça fait citation trouvée sur une légende de photo facebook en 2009
franchement il faut que je pense à en améliorer la forme il faudrait que je la
traduise que je la retranscrive
il faut formuler oui
trouver la formule magique du langage
adéquat
comment ça se travaille, comment ça s’adapte
comme le langage trouve son public précis - au-delà des
médias usés -
j’essaie d’analyser comment je fais en faisant mais c’est
pas concluant
notes à la suite - qu’on peut voir légèrement décollées du
corps principal mais je ne souhaite pas les décoller physiquement puisque que c’est
partie prenante-
je chéris le français mais vivre l’anglais ouvre le mien